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Nos choix sont nos fiertés, pas notre sexe

  • Sophia HATTAM
  • 14 mars 2016
  • 4 min de lecture

« Isabelle Lesage, 60 ans, prof d'histoire géo et passionnée par son métier. »


Dans notre vie on a tous été amené à se décrire alors voilà la réponse de madame Lesage quand je lui ai demandé de se décrire. Je crois que je ne pouvais pas mieux commencer.


Fille de militaire, c'est de là que sa passion pour l'histoire géographie a commencé. Dans ce cadre familial elle a été très vite intégrée dans les « questions du monde ». L'histoire géographie a toujours été sa matière préférée et aujourd'hui elle est épanouie grâce à son métier.

Madame Lesage a connu une enfance heureuse et sans discrimination entre filles et garçons, elle n'a pas eu de frère certes mais elle m'a expliqué que ses parents n’étaient pas du genre à faire des différences entre filles et garçons.

Elle m'assure que si ça avait été le cas elle n'aurait pas laisser faire les choses, les discriminations c'est le genre de comportement qui la révolte.


Justement en parlant de discriminations, si elles n’étaient pas présentes dans son enfance, elles le sont dans sa vie professionnelle.

Aujourd'hui elle nous parle de ce que nous ne voyons pas forcément, les coulisses du lycée, comment les formes de sexisme se manifestent. Elle ne ressent pas de discriminations entre ses collègues hommes, mais parfois elles viennent d'ailleurs. Parfois on considère une femme plus fragile qu'un homme, dans certains cas on pense qu'une professeure ne peut pas faire face à une classe difficile. Il est dit qu'il y a des difficultés de discipline pour les femmes, mais regardons la vérité en face c'est plus une question de caractère que de sexe. Je vous le dis, si vous ne l'avez pas remarqué, il y a des différences entre un homme et une femme dans l'enseignement. Mais n'oublions pas que différence n'est pas synonyme de discrimination, dans ce cas c'est plus « une histoire de rapport émotionnel »


Je lui ai parlé de ses nombreux voyages qu'elle a fait et j'ai demandé si par rapport aux autres pays on pouvait se considérer heureuse d'être une femme en France. La réponse est « oui et non » mais c'est comme partout, il y a toujours mieux et il y a toujours pire. Au quotidien être une femme française est plus facile mais selon son expérience il y a encore beaucoup d'inégalités à combattre, en Allemagne une femme se sent moins discriminée. Même si l'homme paraît favorable à l’égalité homme/femme « quand on creuse ce n'est pas véritablement ça » , Madame Lesage m'a dit qu'il y a des façons différentes d'être un homme ou une femme, mais quand l'intellectuel n'est pas en question il y a un machisme naturel qui ressort. Certaines personnes ( des femmes aussi ) pensent que l'homme n'est pas égal à la femme, elle ne parle pas forcément d'un rapport de supériorité, mais d'une certaine différence.

Selon moi c'est une différence plutôt tenace, puisque la femme n'est pas encore considérée comme égale , c'est une sorte d'instinct de croire.


Madame Lesage défend plusieurs causes comme celle des droits des enfants, ce n'est pas une militante acharnée, mais elle participe au quotidien à défendre ce qui lui semble juste. Son rôle est de former les citoyens à devenir des personnes à part entière qui savent réfléchir par eux mêmes et qui doivent donner un but à leurs pensées. « Il faut savoir où on est et pourquoi on est là », « il faut faire les choses en sachant pourquoi ! » C'est ça la raison qui la fait se lever tous les matins.


En tant qu'adulte, pas en tant qu'homme ou femme, on a des choix qui s'imposent et on doit juste les assumer. Chacun doit faire ses choix.

Comme moi, peut-être comme vous, elle n'est pas plus fière d’être un homme qu'une femme. Qu'on soit l'un ou l'autre on doit être fier de ce que l'on est vraiment et pas de son genre.


« On n'a pas choisi notre sexe mais on peut choisir notre façon d'être »

C'est ce que m'a fait comprendre ma prof d'histoire géo, on n'a pas choisi notre sexe mais on peut choisir notre façon d'être, notre façon de vivre, on choisit la manière dont on traite les autres, dont on se traite soi même. Et il faut arrêter toute sorte de discrimination.


Pour être honnête avec vous, à la base je ne faisais pas parti de ce projet, mais j'ai lu les articles, j'ai été inspirée et maintenant je suis là. J'ai choisi Madame Lesage pour son ouverture d'esprit, on ne rencontre pas souvent des personnes de son âge avec une telle ouverture d'esprit. Même si on ne pense pas tout le temps pareil je trouve intéressant de connaître son point de vue sur les choses et surtout sur les discriminations entre sexes.


Madame Lesage m'a dit que les professeurs ne se rendaient pas toujours compte de l'impact qu'ils avaient sur les élèves, qu'il soit positif ou négatif, quoi que vous pensiez sur cette enseignante ou bien sur moi même j’espère que cet article aura un impact positif.




 
 
 

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