Son combat, notre combat à Tous !
- Dorsaf EL MEAOUI
- 12 mars 2016
- 3 min de lecture
Aujourd'hui j'ai décidé de mettre en avant une jeune femme de 19 ans au parcours plus qu'honorable. Elle se prénomme Malala YOUSAFZAI, jeune Pakistanaise de la ville de Mingora, de confession musulmane, vivant maintenant au Royaume-Uni.
Son combat a commencé alors qu'elle était seulement âgée de 11 ans, l'enfant qu'était alors Malala était plus qu'indigné par le statut de la femme Pakistanaise définie par les Talibans (mariage, forcée, discrimination,maltraitance, peu ou pas d'éducation). Ces derniers, en utilisant le prétexte absurde de la religion, justifient le fait qu'elle n'ait le droit à aucune forme d'éducation. La jeune fille se positionne d'abord contre ces idéaux sous le pseudonyme " Gul Maki". Elle nous fait part de son indignation et de sa révolte sur un blog. Nous apprenons ainsi à travers des paroles pleines de tristesses que : "Cette fois ci, les filles ne sont pas très enjouées à l'annonce des vacances car elle savent que si les talibans appliquent leur décret, elle ne pourrons plus retourner à l'école. "
Alors mettons-nous quelques secondes à sa place, que serions nous devenus sans l'éducation si précieuse qui nous a été offerte ? Où auraient été toutes ces femmes ambitieuses, intelligentes, engagées, qui ont fait évoluer notre société quelque soit leurs appartenances religieuses, professionnelles ou sociales ? Jusqu'où Malala a-t-elle été capable d'aller pour préserver ce droit fondamentale de l'éducation ? Son pseudonyme a été découvert, et c'est sa vie qu'elle risquait alors ! Oui, elle a risqué sa vie pour pouvoir offrir l'éducation aux femmes de son pays !
En effet, la révolte était loin de plaire à ses opposants; le 9 octobre 2012 elle est victime d'une tentative d'assassinat. Les blessures de l'adolescente de 15 ans nécessiteront ne lourde hospitalisation qu'elle subira au Royaume-Uni.
Mais que lui reproche-t-on exactement?
On lui reproche d'avoir " une mentalité occidentale" alors qu'elle veut simplement faire entendre la voix de toutes les femmes. Elle est le porte-parole de la lutte contre l'extrémisme, de la lutte contre la guerre, de la lutte contre la déscolarisation des jeunes filles.Tellement de vocations qu'elle soutient sans relâche, qui lui ont permis de devenir une figure iconique des droits de la femme ! En 2011 lui est remis le premier Prix National pour la Paix, ainsi que le Simone Beauvoir (récompensant la liberté des femmes), et le Prix Sakharov (récompensant les individus ou les organisations qui ont oeuvré pour les droits de l'Homme et la liberté d'opinion). De plus, son combat est largement soutenu par la communauté mondiale; le Royaume-Uni l'a d'ailleurs "adopté" et scolarisé à Birminghan au vue des risques qu'elle encourt dans son pays d'origine.
Elle présentera même par la suite ces recommandations à l'ONU concernant l'éducation. Son père qui suit de tout coeur sa fille est élu conseiller spécial de l'ONU pour l'éducation. Malala écrira même un livre ayant pour titre " I'm Malala" relatant son histoire. Alors ose comme Malala qui malgré un parcours difficile ne cesse de se battre pour les femmes, pour égalité des sexes, pour vous, pour nous, pour Elles, pour toutes ces Pakistanaises pour en faire les femmes épanouies de demain !
Chacun, chacune à notre échelle pouvons prendre part au combat, apporter notre aide pour améliorer la condition de la femme dans le monde, et ça même dans la vie quotidienne. Vous pouvez changer les choses ! Aucune femme ne devrait se sous-estimer et ça parce-qu'elles sont des êtres exceptionnels de part leurs histoires, leurs éducations, leurs convictions, leurs personnalités, leurs cultures, leurs différences. Je suis persuadée que chacune d'entres nous possède une âme d'héroïne qu'on soit une étudiante, une chef d'entreprise, une femme au foyer, pouvant militer pour la cause féminine. Il est d'ailleurs de notre devoir en tant qu'humain ,peu importe notre sexe, d'oeuvrer pour que les générations futures puissent compter la scolarité POUR TOUS comme acquis !

Malala YOUSAFZAI
(Photo courtesy AP/Sherin Zada)
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